Imposture posthume de Joël Maillard
Retour vers le futur pour un Joël Maillard [...]
La compagnie Sans la nommer présente le dernier volet de son triptyque sur la mémoire ouvrière en choisissant une fiction d’inspiration tchekhovienne pour dire la transmission et l’oubli, le manque et la fierté.
La force des dominants tient au caractère protéiforme de leur capital : il offre à leurs héritiers l’assurance des objets autant que le confort des mots, la transmission des récits immatériels autant que celle des biens matériels. Quand on est pauvre et que l’on ne songe pas à faire de sa vie une œuvre, on ne laisse qu’un testament lacunaire : « il nous manque des choses. On a le sentiment d’être des enfants manqués. », dit l’un des témoins dont Fanny Gayard a recueilli les paroles pour donner corps à ce spectacle. « Que reste-t-il de la classe ouvrière dans les vies et les consciences de ses enfants ? Où se place l’héritage ouvrier ? » Pour y répondre, Rose Guégan, Jana Klein et Camille Plocki incarnent trois sœurs, réunies dans leur maison d’enfance pour la vendre après la mort des parents. « C’est l’automne. Une maison en bord de Seine, quelques cartons », et peu à peu, les mots refont surface…
Catherine Robert
à 20h30 ; relâche le dimanche. Tél. : 01 43 76 86 56.
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