Festival d’Île-de-France

Les manifestations du Festival d’Île-de-France dessinent plus qu’une simple carte de la région capitale ; elles inventent une géographie sensible, qui accorde les lieux avec les musiques et met à contribution toutes les fonctions sensitives. Illustration dès le 11 septembre (à Maisons-Lafitte, puis le 12 à Blandy-les-Tours et le 18 à Dourdan) avec un spectacle autour du personnage de Jacopo da Pontormo, auteur des fresques de la basilique San Lorenzo de Florence : évocation de la Renaissance florentine par l’un de ses peintres importants mais également à travers la musique de Jacopo Peri, l’inventeur de l’opéra, et de Caccini, dont l’écriture vocale préfigure le bel canto, interprétée par l’ensemble Les Cyclopes au cours d’un banquet-concert où se succéderont quelques merveilles de la cuisine toscane. Pas en reste, l’Ensemble Clément Janequin de Dominique Visse propose quant à lui une célébration très rabelaisienne de l’ivresse et des débordements de la vie à la lumière parfois crue des polyphonies profanes de l’école franco-flamande (Étampes, 12 septembre). D’autres rendez-vous avec les répertoires anciens permettront de retrouver les ensembles Café Zimmermann dans Bach (Fontainebleau, 26 septembre), Micrologus dans des chants de banquet de l’Ombrie médiévale (Les Lilas, 1^er octobre) ou encore Obsidienne dans une version scénique originale des célèbres Carmina Burana (Saint-Loup-de-Naud, 2 octobre). Côté création, Ars Nova interprète l’opéra de Zad Moultaka, Zajal, hommage du compositeur – également metteur en scène – aux joutes poétiques de son Liban natal (Ivry, 25 septembre).

 

Jean-Guillaume Lebrun

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