François Méchali et les Gnawas du Maroc

« L’idée d’appropriation de musiques populaires est une constante dans mon approche de l’écriture » nous confiait déjà François Méchali lors de la première d’ « Histoire de résonances » en décembre 2008. Le compositeur et contrebassiste est installé en résidence depuis trois ans à l’Apostrophe, et sa nouvelle création pour la scène nationale de Cergy prend place au cœur de la programmation en cours de Banlieues Bleues 2010. Ce nouveau projet est le prolongement et l’enrichissement d’une réalisation musicale antérieure, sa « Transméditerranéenne » de 2001, œuvre de voyage et de rencontre entre la musique traditionnelle arabo-andalouse et le jazz. Aujourd’hui, l’inspiration méditerranéenne de Mechali, espace d’exploration de la propre mémoire personnelle et sensorielle du musicien (né à Alger), s’enrichit du partage musical avec un trio de musiciens gnawas du Maroc. Autour du mâalem Abdellah Boulkhair El Gourd (gembri, chants, percussions), les mélopées de ces musiciens guérisseurs entreront en résonances savantes avec les codes du quartet de jazz de Mechali composé de Benoît Sauvé (flûtes à bec), Fadhel Messaoudi (oud, chants) et Christian Lété (batterie, percussions), avec l’improvisation comme fil conducteur. Abdellah Boulkhair El Gourd est l’un des grands maîtres et ambassadeurs de la culture gnawi. Dès la fin des années 60, il entame une fructueuse collaboration avec le pianiste Randy Weston, et ouvre sa culture musicale au dialogue avec le jazz, à travers Archie Shepp ou Akosh S.

 

Jean-Luc Caradec 

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Jeudi 8 avril à 20h30 à La Dynamo de Pantin (festival Banlieues Bleues), avec en 1ère partie le jeune groupe « Rétroviseur » du batteur Yann Joussein composé de 4 ex-étudiants du CNSM de Paris.

Vendredi 16 avril à 20h30 au Théâtre des Louvrais de Pontoise/Scène nationale L’Apostrophe.Tél. 01 34 20 14 14