Guys and Dolls de Damon Runyon, mise en scène par Stephen Mear, paroles et musiques Frank Loesser

Souvenez-vous : en 2016, Jean-Luc Choplin, terminait son mandat de directeur du Théâtre du Châtelet avec 42nd Street dans la mise en scène de Stephen Mear, à qui avait également été confié un an auparavant le génial Singing in the rain. Désormais à la tête du Théâtre Marigny, il poursuit son œuvre de (re)découverte du musical à destination du public français. C’est ainsi qu’il programme pour 121 représentations Guys and Dolls de Frank Loesser, une fable musicale d’après la nouvelle et les personnages de Damon Runyon, The Idyll of Miss Sarah Brown et Blood Pressure. 1200 représentations, 5 Tony Awards lors de la création en 1950, une adaptation au cinéma de Joseph L. Mankiewicz (titre en français : Blanche colombes et vilains messieurs) avec un casting réunissant rien moins que Marlon Brando et Franck Sinatra : il était temps que cette comédie musicale débarque sur une scène française !

Caïds new-yorkais vs jeunes sœurs à l’âme pure

À partir de mars, Ria Jones, Christopher Howell, Claire Halse, Matthew Goodgame donneront donc vie aux personnages de Guys and Dolls propulsés dans l’Amérique de la Prohibition. L’histoire repose sur les contraires : d’un côté des caïds new-yorkais, de l’autre, des jeunes sœurs de l’Armée du Salut à l’âme pure. Bien évidemment, l’intérêt résidera dans le croisement des deux univers, celui du gangster Sky Masterson mis au défi de séduire l’angélique Sarah Brown. Bien évidemment, l’amour s’en mêlera. Et bien évidemment, l’amour triomphera ! Stephen Mear souhaite « insuffler à cette production toute la vibration du cœur de Manhattan, en saisissant avec justesse l’esprit et la vision de Runyon, celle d’un New York romantique, excitant et glamour sans perdre de vue que c’était alors une cité mal famée où la vie quotidienne était dangereuse. » En attendant de retrouver en live les délicieuses mélodies et le swing de ce classique de Broadway, on peut toujours se replonger dans les archives pour en réécouter la chanson phare : « Luck be a Lady », immortalisée par Franck Sinatra.

Isabelle Stibbe