Jazz For Ville

Pour commencer, Jacky Terrasson, ex-sociétaire Blue Note qui devrait rejoindre le nouveau catalogue Impulse ! En attendant, le Franco-Américain jouera la partition de son récent Gouache, où il démontre toute la palette de son talent : au Fender Rhodes ou sur le piano, de Justin Bieber à Sonny Rollins, du « Rehab » d’Amy Winehouse à « C’est si bon ». « Le répertoire est sans limite : ballade ou up tempo, il faut juste que ça coule naturellement. » On ne saurait le contredire. Autre étalon actuel des 88 touches noires et ivoire, Shai Maestro se produit (le 20) en trio, une formule qui a  consacré le prodige israélien sur les scènes hexagonales. Là encore, la diversité des intentions est son horizon.

Variations pianistiques

Sur un registre plus « classique », pas moins « classieux », Thomas Enhco (le 22)  a tous les atouts pour être au top : il maîtrise l’étendue des possibles, de l’improvisation facétieuse à l’introspection quasi-silencieuse, laissant percer une touche romantique héritée de ses années conservatoires. C’est justement dans ce sillon que s’inscrit (le 23) Dan Tepfer, puisqu’il a choisi de visiter l’intégralité des Variations Goldberg, auxquelles il ajoute ses propres improvisations. Un répertoire qui promet des lendemains qui swinguent sérieusement. Enfin, pour conclure, le festival choisit une autre voie que le piano : la chanteuse Madeleine Peyroux trace son chemin  entre folk et jazz, avec mélancolie, non sans ironie.

J.Denis