Happy Mâle d’Eliakim Sénégas-Lajus
Deuxième création de la Compagnie du Théâtre [...]
La directrice du Théâtre transversal Laetitia Mazzoleni reprend Mu de Fabrice Melquiot, créé la saison dernière. Un monologue musical interprété par Thomas Rousselot, qui interroge notre finitude.
Etonnant texte, que Fabrice Melquiot a offert à Laetitia Mazzoleni suite à sa demande. Un texte où seule l’avancée des mots semble donner vie à l’être qui les prononce. Un être meurtri, dont l’errance ressasse la blessure d’une absence, celle de Mu, une femme aimée. Lui-même semble déjà absent au monde. « J’ai pour seule consistance la parole qui me sort des lèvres, ni plus ni moins. Je suis introuvable. Mais je suis là. » dit-il.
Une partition crépusculaire
Si cette parole laisse surgir des éléments concrets du monde sensible, elle aborde surtout l’espace-temps incertain et accidentel de notre finitude. De notre disparition : celle des proches aimés mais aussi celle de soi. Le plateau devient un espace mental crépusculaire, structuré par une forêt de troncs coupés labyrinthique et immatérielle. La mise en scène laisse place au monologue, telle une partition musicale tout en délicatesse et tentations mortifères qui, comme le théâtre le permet, donne la parole aux fantômes. Après Nicolas Gény, c’est Thomas Rousselot qui reprend le rôle. A la lisière de deux mondes.
Agnès Santi
relâche les mardis. Tél : 04 90 86 17 12.
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