Transe-en-danses à la MC2 Grenoble : en mars, la danse comme rituel

« Que se passe-t-il dans le cerveau quand le corps se met à danser ou quand on regarde un corps danser ? Quel lien entretient la danse contemporaine avec ce qu’on appelle les états modifiés de conscience, qui regroupent à la fois l’hypnose, le rêve, la transe… ? » Le temps fort de la MC2 propose d’explorer ces réflexions dans un programme riche de propositions et d’artistes de la danse contemporaine. Des chorégraphes évoluant depuis plusieurs années sur les scènes de France – et au-delà – seront présents du 16 au 26 mars avec neuf spectacles éclectiques balayant un large spectre de genres et d’esthétiques. Christian Rizzo, proposé par le CCN2, et Nacera Belaza inaugureront le temps fort avec 100% Polyester, objet dansant, duo d’objets, créé en 1999, et deux œuvres, La Nuit (solo) et Sur le fil (quatuor), traversées poétiques autour du geste et de l’élévation. Lauréat d’un Lion d’or de la danse à la Biennale de Venise en 2019, Alessandro Sciarroni présentera deux pièces dont la bien connue UNTITLED – quatuor de jongleurs, quille à la main, et un musicien – et Save the Last dance for me, duo acrobatique et exigeant.

Partout, la danse s’interroge

La danse s’exporte également au-delà du plateau de la MC2, dans une programmation imaginée avec ses partenaires : la performance Étude 6 d’Aina Alegre au Musée Dauphinois interroge les pratiques chamaniques, tandis que Vania Vaneau présente Nebula, solo de l’après fin du monde où le corps est ramené à sa dimension naturelle, au Pacifique CDCN. Enfin, dans Plongées au noir – suites japonaises, Catherine Contour propose une immersion singulière dans les espaces du Théâtre Municipal de Grenoble, pour un rituel de découverte des lieux. Et comme si Transe-en-danses n’était pas suffisant pour mettre en lumière la pluralité des danses, la MC2 propose un temps fort spécifique avec une journée des danses urbaines le 19 mars. Au programme : voguing, hip-hop et DJ Sets. Attention, dress code exigé ! Inclusive, transgénérationnelle, plurielle, la MC2 s’inscrit dans un cadre d’ouverture où « Chaque danse à son style, chaque danse à son histoire ! ».

Louise Chevillard